Récapitulatif
Il me semble qu'il faudrait que je fasse un historique, un truc qui rende tout ça logique ou au moins compréhensible. J'veux dire, ici j'écris le beau, je fais taire mes doutes, je n'écris pas les rencontres, les affinités, tout ce qui se passait dans ma vie en dehors de mon couple, et puis mon travail, un ptit peu ma famille. J'avais peur que ça fasse tout foirer, de regarder la réalité en face.
Mais bien sûr, j'avais besoin de me confronter à tout ça, à un moment ou à un autre.
Donc voilà. Depuis le nouvel an, c'était plus pareil. La magie recommençait à disparaître, il reprenait une routine assassine, je sortais de plus en plus sans qu'il y fasse attention, et à chaque fois que j'essayais de lancer une discussion là dessus, sur le fait que moi jme sentais de moins en moins bien et que ça finirait par une rupture, sauf que jreviendrais pas, et que je ne lui donnerais pas de nouvelles cette fois, aussi incroyable que ça puisse paraître, il a dévié chacune de ces débuts de conversation par des mots d'amour, des câlins, une petite attention. Sans percevoir le fond du problème.
Alors voilà, depuis mai dernier on s'était remis ensemble, mais je n'arrivais pas à lui réaccorder ma confiance, je doutais tout le temps, j'avais peur sans cesse, et à un moment ça doit être épuisant de me rassurer, mais il ne savait plus le faire non plus. Me rassurer sur du long terme, pas sur son amour mais sur son envie d'avancer ensemble, de construire quelque chose. Bien sûr j'ai aimé toutes les soirées avec ses potes, les vacances et tout ça, bien sûr j'ai pas envie d'une vie de vieux, mais je ne voulais pas retourner dans la spirale, dans sa spirale d'ado "tiens jveux me refaire pousser les cheveux mais cette fois je les recoupe pas!" "si jme mettais à la pêche!" "j'voudrais une moto, ou une 125, ou une pocket bike!" "et m'acheter un nouveau pc!" ok ok, c'est normal d'avoir des envies, mais de un, les cheveux longs ne lui vont pas du tout, de deux, il n'a pas de thune, pas d'économie, il est très mauvais gestionnaire, et j'suis fatiguée d'assurer la sécurité pour deux.
Alors voilà, le pire c'est que c'est même pas une question d'amour. L'Amour, on l'avait, la complicité, le bonheur d'être deux, l'impression de comprendre l'autre en un regard, les fou-rires au mauvais moment, les mêmes références, des goûts musicaux, cinématographiques compatibles, presque tout pour que ça marche pour de bon.
Sauf que. Je n'ai pas confiance, je lui cachais beaucoup de choses, je parlais plus avec quelqu'un d'autre, il n'a pas su me retenir un peu, il ne voulait pas avancer, il a peur de vieillir, d'être adulte, il a la sensation qu'il ne pourrait pas me rendre heureuse si jamais il ne voulait pas d'enfant. Peut-être que c'est vrai, que j'aurais besoin d'une famille pour être heureuse, pleinement épanouie. J'sais pas.
Depuis septembre, je passe beaucoup de temps avec. Disons LB, même si ça n'a rien à voir avec son prénom. Justement parce que ça n'a rien à voir. En tout bien tout honneur, puisque LB n'est pas mon type, que je lui trouve mille défauts qui nous rendrait incompatibles, que j'étais avec mon copain, et bien avec lui. Depuis septembre, je voyais cette personne une ou deux fois par semaine, au début il faisait beau, on trainait sur Paris, boire un starbucks, marcher dans des parcs, on parlait énormément. J'me sentais en confiance parce que j'ai jamais eu besoin d'énoncer le moindre mensonge, et parce que je sais qu'il ne mentait pas non plus. C'était notre base, puisqu'on commençait à se connaître, qu'on avait aucune intention de se draguer, qu'on avait pas trop d'autres personnes à qui se confier et qu'on se ressemble énormément sur beaucoup de points, on avait une règle : si c'est pour dire un mensonge, tais-toi.
Septembre est passé, octobre, puis novembre, le froid, la pluie, on a commencé à aller beaucoup au ciné, sa carte illimitée pour deux est un pur plaisir. On tombe d'accord sur tous les films, sauf qu'il n'aime pas les films d'horreurs parce qu'il a peur. On discute toujours énormément, entre les séances, sur les trajets. J'lui parle un peu de mes doutes, de mon manque de confiance, de moi. Il ne se moque jamais. J'sais qu'on se rapproche, qu'on est un homme et une femme et que même si à la base on ne correspond à aucun critère l'un et l'autre (il est branché femme très mince, maigre, girly, à la mode, je le trouve souvent prétentieux, je n'aime pas forcément son visage, ses expressions), on passe beaucoup trop de temps ensemble pour que ça ne devienne pas bizarre.
Décembre, comble du bizarre, je suis vraiment bien avec LB, mais ça n'a rien à voir avec mon couple. J'essaie de garder la communication, et je sens que jrecommence à faire ça toute seule, je n'en ai plus envie. J'en ai marre de ses cycles, de ses retours en arrière tous les six mois, raz le bol. Je mets les pieds dans le plat plus d'une fois, mais comme dit plus haut, il esquive avec des trucs mignons, et jlaisse passer.
Mi-janvier, j'arrête. J'ai l'impression de vivre en colocation, pas en couple. On sort mais peu, on parle très peu, même le sexe, sur quoi on s'est toujours très bien entendu, m'ennuie un peu. J'ai envie d'autre chose, j'ai envie d'une vie à deux, un truc qu'on partage, avec des hauts et des bas, mais toujours avec de la communication et une bonne base de confiance. Quelque chose qu'on vit à deux parce qu'on est deux à le vouloir.
Février, rupture officielle. J'me suis demandé un milliard de fois si c'était bien indépendant de LB, si je n'allais pas le regretter, si c'était la bonne chose à faire. Par rapport à LB, parce que même si jreconnais sentir une attirance, on a bien défini qu'on pourrait pas être en couple, qu'on est trop différents et qu'il y a trop de choses qui ne nous plaisent pas l'un chez l'autre. Parce que c'est le meilleur ami d'un pote de mon ex maintenant. Donc, j'voulais pas faire ça, rompre dans l'espoir de vivre quelque chose avec LB, j'avais besoin que ce soit clair pour moi.
Je n'arrive même pas à être réellement triste. Ok, le soir même j'ai appelé LB, j'ai été pleurer dans ses bras pendant une séance de ciné, ça faisait une éternité et demie que j'avais pas pleuré dans d'autres bras, et j'me suis sentie parfaitement calme et bien. J'ai rarement autant profité d'un câlin. Et jretiendrais toujours ce compliment à la con "ça te va bien d'être triste, tu es étonnamment belle, même pas de noir sous les yeux, tu es. Awesome.".
Voilà. Depuis, c'est bizarre avec LB, et bien sûr, on peut pas se plaire hein, ni tomber amoureux, parce que ce serait beaucoup trop tôt, et qu'on a un millier d'incompatibilités.
J'en suis au stade où j'efface toutes les données numériques se rapportant à mon ex. Forcément, quasiment tous mes articles d'ici. Mais d'abord, j'vais profiter du week-end à fond.
Ecrit par Kyrah, le Samedi 13 Février 2010, 12:47 dans la rubrique "Actualités".
Commentaires
May
18-02-10 à 16:33
Je viens de lire.
Je ne sais pas quoi. Je ne sais pas s'il a quelques choses à rajouter après tout. Je te souhaite du courage, voilà tout. Et du bonheur aussi.
Que cela soit dans les bras de ce garçon ou seule. Soit heureuse pour toi avant tout.
Je t'embrasse, fort.
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Re:
Kyrah
18-02-10 à 20:11
Marci, pour tes mots.
J'vais bien, j'ai juste du mal à me situer, à accepter mes choix, mes sentiments, au milieu de tout ça. Mais ça viendra, j'en suis sûre.
Bisous
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Re:
May
18-02-10 à 22:51
*gros câlin*
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