J'ai assez reculé
--> pour mieux sauter.
Allez, j'me lance.
J'ai ouvert cette page vers la fin de matinée. J'ai écris trois mots que j'ai effacés, et puis j'ai baissé la fenêtre. J'ai quand même bossé, changer les couleurs, ne plus jamais dire que c'est moche. Dans l'urgence, j'avais besoin d'un point d'encrage même sans le temps d'écrire, d'où la création barbare. J'ai aussi trié mes données, mine de rien, ça prend un temps fou. J'avais peur d'avoir mal, et en fait, non.
J'espère ne pas avoir à déménager encore.
Voilà. 5 jours entiers de séparation. 5 jours où j'ai vécu à 200km/h, tel un courant d'air. J'me suis ressourcée. Mes amies, les sourires du métro, les cafés dans des bars à bière, un peu de shopping. Ne pas dormir seule, ne pas dormir tout court. Je ne suis pas une fille équilibrée seule. Mais je me sens étonnamment bien. Légère. Soulagée du mensonge. Soulagée du semblant. Je n'ai plus que moi (et mon chat et mes tritons et mes poissons) à me soucier. Je peux manger une tomate et des cacahuètes, ne pas faire de courses, rentrer tard, suivre un chemin juste au hasard de pavés, regarder la lune, avoir froid sur les quais de Seine, faire des projets. Je peux tout. Je ne veux plus avoir peur.
J'ai même pas envie de parler du pourquoi de cette séparation, trop compliqué, trop subjectif, trop tout. Plus assez d'envie, de la lassitude.
Ce vendredi 13 était merveilleux. Dernière journée de formation, l'AFGSU dans la poche (mais on n'en doutait pas), les gueules de c***** qu'on ne reverra plus. L'hypocrisie de Laura qui essaie de s'inviter à notre soirée à 5. Les cinq copines. Ouais et alors? La jalousie qui les étouffe, et nous qui sourions. Mieux vaut en rire, sinon en s'en sortirait pas. Mon appartement, leurs rires, les miaulements de mon chat, le grignotage, les ragots. On va au ciné, on pleure un peu toute devant Marley&moi, on rit aussi beaucoup, on dîne dehors, on rit, rit. Je m'affiche devant un serveur parce que je suis incapable d'ouvrir une bouteille. Il l'ouvre, je suis rouge tomate et il est persuadé que je le drague. Me sentir jolie. Vivante. Ne pas prendre ses coordonnées. Rouler trop vite sur l'autoroute, faire karaoké, rire, rire. Faire la course jusqu'à chez moi avec une laguna, on perd forcément, Marie-Ange qui crie quand j'accélère sur les dos d'âne. Nous, on rit.
On va être diplômées, on parle d'après. On parle de bowling. Mon ventre se serre dans l'hypothèse où. Mais non, on va garder contact parce qu'on a des voitures, des tas de fou-rires en commun, des bases. Pour la première fois de ma vie, je ressens le besoin de faire un calin à des filles. Jles serre fort dans mes bras, je suis émue mais. Je referme un peu ma carapace, faut pas déconner quand même.
Mon chat me charme, il est heureux derrière la vitre, sur ma tour de Friends. D'ailleurs, cette soirée Friends, ces rires encore et encore, l'imitation de Phoebe qui danse pour "vamper" Chandler est absolument à refaire. Putain ce que c'est bon ces plaisirs simples.
Je suis quand même bien contente de ne pas repartir à zéro. D'avoir vos commentaires et vos adresses dans mes stats. Parce qu'écrire dans du vide, c'est pas aussi soulageant.
Ecrit par Kyrah, le Samedi 14 Mars 2009, 18:24 dans la rubrique "Actualités".
Commentaires
ecilora
15-03-09 à 12:32
J'ai pleuré aussi devant Marley et moi. :D
Ce serait dommage que tu aies encore à déménager. Mais tu en as fait tant que ça des blogs? Dis?
Ce sont des soirées grandes comme des sourires, ces soirées-là.
BzOo.
Repondre a ce commentaire
Re:
Kyrah
15-03-09 à 16:29
Un site perso pendant 5ans. Une rupture, trois plateformes (sans écrire plus d'un article) et puis joueb, avec kyrah. Et maintenant, Kaylah. J'suis à court de pseudo qu'il ne trouverait pas, toute façon.
C'est dans ces moments là que j'me rends compte à quel point je suis bien entourée :)
bizoox!
Repondre a ce commentaire
Re:
May
15-03-09 à 20:31
J’aime l’article. Comme dans l’avant dernier d’ailleurs, tu sembles croquer la vie à pleine dent. C’est moi qui t’es fait changer le titre de l’article ? Je ne voulais pas… . Tu rayonnes de la vie retrouvée, de liberté. Tes mots, c’est de la complicité partagée, du bonheur explosif et c’est joli comme tout.
Je t’embrasse. Et j’espère que dans les moments où tu te retrouves seule, tu gardes ce sourire à vif. : )
Repondre a ce commentaire
Re:
Kyrah
15-03-09 à 21:35
Non, l'article avec ce titre n'arrête pas de disparaître: j'écris, j'efface. Je voudrais que mes mots soient entièrement justes. C'est pas rien, le premier jour du reste de ma vie...
Marci. Ui, c'est vrai, la liberté retrouvée. Ne devoir s'occuper de personne, pas de conflits à la maison. Sourire à la vie sans réfléchir. Ne jamais mentir. Ne jamais entendre un mensonge. Ne plus avoir peur.
Les moments où j'me sens seule sont souvent au coucher; alors je fais en sorte de tomber de sommeil. Le reste du temps, la vie est si belle.
J'croise toujours les doigts pour ton appart'... ;)
Repondre a ce commentaire