Article long qui parle boulot.
On l'aura bien compris, ces derniers temps, j'étais pas en forme et c'était plutôt la loose. Y'a eu cette semaine, lundi exactement, une journée pompon, de celle qu'il vaut mieux oublier immédiatement en allant dormir. Ce qui aurait pu se faire, si seulement je dormais.
Ces derniers temps, quand j'y pense, ça commence à faire long, depuis octobre dernier, parce que même si parmi tous les bas, il y a eu des hauts, dans l'ensemble, j'étais plutôt mal. Et depuis mai, mon sommeil qui était un peu revenu, est reparti en vacances, alors franchement, c'était plus possible.
Mais, il y a un mais. Un si grand mais que j'ai passé un coup de plumeau sur ces 9 derniers mois.
J'ai demandé depuis un bon moment déjà à changer de crèche. Parce que c'est la merde. Je savais que ce serait en septembre, donc j'attendais avec beaucoup beaucoup d'impatience ma nouvelle affectation, en espérant que cette nouvelle crèche serait chouette, et me permettrait de retrouver le plaisir d'aller au taff chaque matin, ainsi qu'une grande sérénité chez moi. Ouais parce que journée de merde -> moi sur les nerfs -> pas très agréable avec mon entourage qui n'y est pour rien.
Bref.
Lundi, journée pompon, le matin, j'apprends mon affectation tant attendue. "Vous irez à P.". P, c'est la crèche à 200m de celle où je suis actuellement, elles sont jumelées, P. est pire parce qu'en plus d'être la merde totale, les locaux sont minuscules. Et j'avais demandé à changer d'arrondissement, d'aller n'importe où, mais ailleurs. "Nan mais attendez, c'est une blague, c'est juste une grosse blague et vous allez me donner un vrai lieu de travail, pas vrai ?". Ui, j'étais à cran, et du coup bah la nana, elle savait pu quoi dire. J'l'ai un peu incendiée, en lui rappelant notre entretien de février, celui dans lequel j'ai spécifié qu'il fallait me faire partir avant que je commettes un meurtre, et après un grand blanc, elle a dit qu'elle allait arranger ça.
Mardi, j'étais donc bien bien à cran (genre tu te noies, tu t'attrapes à quelque chose en attendant ton sauveur, et quand il vient, il coule avec toi.). La dame me rappelle, avant 11h (donc elle a trouvé une solution tellement vite que j'me demande si elle est bien fonctionnaire), et me dit "bon, comme les stagiaires ne sont pas encore placées, je peux vous proposer d'autres crèches, dont S. C'est un peu plus loin de la gare de lyon, ça vous convient quand même ?". Je l'aurais juste embrassée, bien sûr, ça me convient, c'est simplement "autre chose". J'appelle, je prends rendez-vous avec la directrice, la vie est belle, si tout se passe bien, j'ai mon lieu de travail pour septembre. J'attends quand même d'avoir eu l'entretien pour voir.
Mercredi matin, j'y vais. Déjà, c'est pas si loin que l'avait prévu la sncf, bonne surprise. Ensuite, vu de la rue, les locaux sont d'une laideur monumentale. Déjà si tu sais pas que c'est une crèche, y'a rien pour t'y faire penser. On dirait qu'il n'y a même pas de fenêtre, comment on fait pour y mettre des enfants ?! Bon, tant pis hein, on verra dedans.
Dedans, la directrice qui remplace la directrice en arrêt, je la reconnais instantanément, pour avoir déjà bosser avec elle tout un été, un super été. Elle me reconnait aussi, et c'est cool. Ensuite, on parle projets pro et perso, et puis on passe à la visite, et bon, c'est pas terrible. Faut avouer que les locaux sont très petits (alors que c'est une crèche immmmmmeeeeense), mais heureusement quand même, les salles sont pas côté rue sans fenêtre mais côté jardin, et tout est vitré donc très lumineux. Le côté hideux, c'est simplement des réserves et locaux d'entretien. Ouf.
Deux heures plus tard, je ressors, légère. J'ai rencontré une partie de mes collègues qui ont l'air sympa, et surtout, qui ont l'air de s'entendre. Il faudra voir en septembre bien sûr, une première et rapide impression, c'est pas tout, mais bon; c'est déjà mieux que l'année dernière quand je suis arrivée. Et au moins, il y a un projet dans cette crèche, qui en plus convient à mes propres convictions; et ça, c'est cool.
Moralité ? Mercredi passe très vite, en plus, je suis en week-end pour quatre longs jours, j'ai retrouvé le sourire et la motivation essentielle, je me sens zen.
Jeudi j'ai été bien malade, genre décompression.
Et aujourd'hui, je vole, même que j'ai préparé une soirée qui devrait être trop chouette, et qui va bientôt commencer par un fast-food aux chandelles (et ouais, ça, c'est la classe !(enfin question de goût et de point de vue, mais là, c'est exactement ce dont j'avais envie))
Et demain, on est seulement samedi, alors j'ai tout le temps de profiter du temps !
Et en septembre, après deux semaines de congés, j'arriverais toute fraîche pour accueillir quatre familles et leur bout de chou, et si je me plais là-bas, j'aurais l'opportunité de les suivre pendant leurs trois années de crèche. Et c'est juste comme ça que j'envisage mon travail.
Ecrit par Kyrah, le Vendredi 15 Juillet 2011, 19:42 dans la rubrique "Actualités".