I'm alive
Bon, finalement je n'ai pas sommeil, j'ai attrapé un bout de courage, je l'ai tiré jusqu'à moi, il semble que ça suffira.
Cette semaine n'a pas été une semaine de chance au niveau corporel. J'entends depuis mardi.
D'abord, une sortie, un toboggan aquatique très cool, un genoux qui frotte allègrement une paroi (mais j'allais drôlement vite, c'était rigolo, j'ai pas senti tout de suite)... Et paf ! Du sang partout, ça coagule pas, ça croûte pas, c'est dégueulasse. Heureusement, c'était à la toute fin, notre dernier tour (avant la fermeture, de toute façon).
Ensuite, des migraines à répétition, à défoncer les murs.
Ensuite, j'ai fait de la cuisine. C'était drôlement bon. Mais. 7 coupures, 4 brûlures.
Ce week-end, j'ai joué au foot, sauter dans les marches à cloche pied le plus vite possible, fini quelques détails de ma pochette de Neeepc (elle déchire grave de la mort qui tue, c'est mon amoureux qui l'a faite, moi, j'ai juste collé deux-trois trucs) Moralité ? Pas une cheville tordue, pas une chute, rien. Sauf. Une belle brûlure à la colle, sur l'index. (Nan, j'ai pas la peau fragile)
Et enfin, aujourd'hui, parcours dans les arbres à Buth*ers, et c'était réellement super cool. Déjà, c'est beau. Ensuite, ça offre beaucoup de sensations.
Faut avouer qu'après presque 2h de parcours, sur le parcours rouge, j'ai fini totalement paralysée, mes muscles refusant de se mouvoir, même pas par la peur (on est haut, mais on est bien accrochés, et j'ai pas le vertige), simplement par l'absence brutale de force. Mais le monsieur d'en bas, il assure, il est là en quelques minutes, et une descente en rappel plus tard, j'étais assise sur les rochers, à regarder les muscles de mon homme se contracter pour continuer.
Il est juste descendu dès qu'il a pu, parce que 1) continuer sans moi c'était moins drôle et 2) toute seule en bas, j'avais un peu trop de "succès" à son goût. J'adore.
Mais c'est pas ce que je retiendrais des parcours, ce seront plutôt les tyroliennes, les sauts de Tarzan, les marches à deux sur un fil, et j'avais peur, mais on riait. Et les bisous pour chaque plate-forme, attends, c'est une étape importante, faut un bisou pour continuer.
Après coup, j'ai vu mes bras, mes mains, mon tibia. Après coup, LB s'en est voulu et m'en a voulu. Mais je sentais pas, je marque vite, et j'ai passé une journée extraordinaire. En un câlin, ses yeux sont redevenus doux, et tant mieux. Je prends presque soin de moi depuis un moment, j'essaie de manger et de dormir, de ne pas trop me blesser.
Mais cette semaine, c'est vrai que ça s'est enchaîné.
Il n'aime pas non plus les plaques sanglantes sur mon crâne, et sur mes cuisses. Des belles plaques de stress. Que je gratte frénétiquement en dormant, sans m'en rendre compte.
J'ai parfois l'impression que chaque soir, il compte mes bobos.
Mais au fond, l'important, c'est pas le corps, c'est l'âme. Et mes maux d'âmes, ils sont drôlement moins présents. Drôlement en sourdine. Et c'est vrai que j'évacue le stress de plusieurs manières pas très rassurantes. C'est vrai que je suis une calamité avec un couteau. C'est vrai également que je ne ressens pas la douleur tant que l'adrénaline blinde mon cerveau. Et que je ne suis pas douillette. Et que je cicatrise très mal, très lentement, alors que mes plaies sont assez impressionnantes.
Mais tout ça, c'est juste une question d'habitude. En une trentaine de bisous magiques, on n'y verra que du feu.
Si on compte un bisou magique par jour. Ça peut le faire.
Ecrit par Kyrah, le Mardi 10 Août 2010, 00:05 dans la rubrique "Actualités".