On, je
--> nous
J'aime les week-ends en pleine semaine, hors du temps, hors de la réalité; hors des gens.
Viens, on prend la voiture, nos serviettes, en enfile nos maillots, viens on s'en va. Et on s'en est allés, au gré des routes, on a senti les champs et l'herbe coupée, on a contemplé l'absence de coquelicots, mais c'est pas grave, l'année prochaine... On voyagera? Plus loin. On ira bien.
Je m'aimerais? Dis? Au moins un peu? Tu sais pas, moi non plus.
Je suis retournée à l'hôpital un peu plus tôt que prévu, rien de grave. On a entamé un plan d'actions, il me fait rire ce "on", parce qu'au final, les médicaments, les restrictions, c'est juste pour moi.
LB a planté son putain de regard dans le mien, et il a dit "tu sais, on mangera pareil. Et ce sera vite passé, 15 jours, après, t'iras mieux. Et dans quoi, 5 mois, peut-être 6, tu seras guérie.". J'espère. On verra bien, n'est-ce-pas. On verra et je resterais dans tes bras.
Cette semaine, celle qui vient, on a prévu une aventure dans les arbres, du cinéma, encore et encore, et surtout, profiter. De cette dernière semaine de vacances pour moi. De ces 15 derniers jours ensemble chaque nuit.
Et j'ai peur. Peur de la reprise du travail. Peur qu'il soit à la maison, dans ma maison, tout seul. Peur de la sensation de manque qu'il éprouvera. Moins de celle que j'éprouverais.
Et puis, nouvelle crèche, nouvelles collègues, 15jours d'adaptation et déjà, je repars dans une autre crèche, nouvelles collègues, réadaptation...
J'aime pas les gens.
Ecrit par Kyrah, le Jeudi 5 Août 2010, 19:02 dans la rubrique "Actualités".