Easy as a kiss we'll find an answer ...

Flash Back

"J'ai commencé 2010 plus ou moins sobre, sans sommeil, à discuter dans une cuisine, à manger macdo tellement je mourrais de faim à 13h, rouler 2h30 en passant par un superbe village, les Andelys, au coucher du soleil, sur le pont, face au château, puis le lendemain, rerouler 2h, jouer à just dance, sourire, boire, ne pas manger, ne pas dormir, ne pas boire, conduire, me caféïner, rire, hurler, courir; rire. Ne pas savoir si j'suis passée trop vite au radar, attendre la fin du mois de janvier pour savoir, tant pis pour moi. Nan, j'vais pas mal, mais y'a ce trop plein d'émotions en moi; et puis ces petites choses, ces petites choses, quand j'fais semblant que ça ne m'atteind pas, mais voilà, c'est pas vrai et ces petites choses, ben ça fait mal. Et j'voudrais juste que ça déborde, des bons gros sanglots, ceux qui épuisent, une grosse nuit de sommeil, et voilà."

J'ai écrit ça en janvier.
J'ai commencé l'année dans cette cuisine, à discuter avec LB. A un moment, on s'est embrassés, sans trop savoir pourquoi ni comment. Mon ex était entré dans la cuisine exactement à ce moment, mais il n'avait rien vu. C'était pas encore une habitude.

Notre premier baiser, c'était en septembre. On venait de discuter des heures entières sur les marches du Panthéon, on sentait qu'on se rapprochait, qu'on risquait de déraper, mais on jouait avec le feu et les limites, on se disait "c'est pas grave, on discute, on rit, on marche". Et puis, rue des Écoles, juste à côté de la Sorbonne, on allait à la voiture; et on s'est provoqué mutuellement. Il m'a dit "toute façon, même si j'fais 90% du chemin, tu m'embrasseras pas, t'es beaucoup trop amoureuse de M.". J'ai dit "je ne parierais pas, si j'étais toi". Et il s'est retrouvé tout près de mes lèvres. Je n'ai pas avancé, mais j'en brûlais d'envie. Le ventre qui tremble dans tout les sens, le cœur qui ne bat plus, les lèvres sèches, le cerveau en ébullition. J'm'en souviens comme si c'était hier. Il a dit "tu vois....". Et je me suis serrée contre lui; dans ses bras, j'ai senti son torse, et ses lèvres sont venues chercher les miennes. C'était tellement intense que j'ai eu des fourmis dans les pieds, que j'avais envie de recommencer et de jamais m'arrêter.

J'ai voulu rompre avec M. J'ai essayé d'en parler. Il n'a jamais voulu écouter. J'ai revu LB, comme avant. On essayait de se dire que c'était rien. En octobre, je suis partie de chez moi. Raz le bol. J'étais avec Milie, mais LB m'a dit qu'il avait envie de me voir, et on a fait des boutiques, on est allé diner dans une brasserie, j'ai mangé une crêpe, je me rappelle de chaque détail. Du serveur, des yeux de LB, de ses mille questions qu'il n'a pas posées, attendant que je parle. Notre première nuit ensemble.

Mais ce n'était rien, on voulait pas se plaire, on voulait pas d'un couple, on voulait rien.

M. m'a demandé une dernière chance, et j'ai voulu croire que c'était possible. Évidemment, je continuais de voir LB, toujours dans Paris ou au ciné, toujours comme deux enfants. Le problème, c'est que j'étais beaucoup plus heureuse avec lui, dans ces moments "qui ne voulaient rien dire", qu'en rentrant chez moi, avec "mon copain". Le problème, c'est que je savais pas qu'il s'attachait aussi; parce que je vois jamais les nez au milieu des figures. Moi, je voyais que "je ne suis pas son style de fille". Et "de toute façon, on peut pas faire ça, il perdrait ses potes".

Mais n'empêche, en octobre, j'écrivais :
"j'aime mon inconséquence et mes actes actuels. Peu m'importe leurs conséquences. Mes phrases sont bizarres; ma vie aussi. J'ose pas trop en écrire, alors j'vais me taire ;-)"


Alors quand en février, jme suis enfin décidée à ne plus laisser de chance à M., à me dire que c'était beau, que j'avais rencontré LB grâce à lui, que j'avais été heureuse mais que c'était fini; je n'ai même pas osé penser qu'on pourrait devenir un couple. Qu'il pouvait être amoureux de moi. Et quand il m'a dit qu'il m'aimait. Quand il m'a dit qu'on était "nous" depuis septembre pour lui, parce que ce baiser, il était renversant et ni innocent ni anodin. Quand il m'a dit très sérieusement qu'il me trouvait merveilleuse. J'ai eu l'impression de rêver.


Et depuis, j'ai décidé de m'avouer. J'ai relu pas mal de mes mots; et j'ai retracé des petits morceaux "l'air de rien". Il m'a déposé sur un petit nuage quand nos lèvres se sont trouvées.
Je n'ai jamais eu conscience d'avoir trahi la confiance de M., parce qu'il n'avait plus la mienne, et qu'il savait que je ne lui avais rien promis. Et ça peut paraître bête, mais c'était important pour moi. Il savait que je n'étais pas sûre de mes sentiments pour lui, et qu'on était un peu en sursis, parce que ça ne me convenait plus, de jouer le mauvais rôle.


Cette nuit, je ne dors pas, mais je me sens bien.
On s'est disputé quelques fois, la vie ensemble c'est pas absolument tout rose bonbon; y'a parfois des éclats. On s'est réconciliés à chaque fois. Et si on compte les éclats de rire et les éclats de voix, y'a pas photo. D'ailleurs, je serais bien en peine de compter les éclats de rire.

Ecrit par Kyrah, le Mercredi 21 Juillet 2010, 23:56 dans la rubrique "Actualités".

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