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Flash-back

Ecrit le 02 mars, dans la matinée.

C'est plus fort que moi. Matinée d'information, j'ai pris une chaise au fond à gauche, près d'un radiateur, dans le coin. J'ai une bonne vue d'ensemble de la salle. Et au bout de la fin de la présentation du déroulement de la matinée, donc au bout de 5 minutes, je sors mon cahier et mon stylo, et voilà.

En janvier, le 22 pour être précise, j'avais écrit un article sur mon changement de travail. Je ne l'ai jamais posté, je ne sais pas pourquoi. Le voilà.

Des mots.

Tout s'est enchaîné tellement vite, j'en perds le rythme. Je suis exténuée, le sommeil réparateur me fuit depuis si longtemps. J'entre sous la couette, ça va, mais au moment de laisser le sommeil l'emporter, mon cerveau turbine à fond et je ne lâche pas prise. J'ai besoin de garder une emprise, et je sais que si je dors, j'évacuerais tout par les cauchemars, je ne suis pas prête à les affronter. Les bras de M. ne me suffisent pas, ne me sécurisent pas. Pas assez. Plus assez.

Mercredi, à 16h, dans la voiture de LB, devant le cinéma, la mairie de Paris m'a appelée. Pour m'embaucher lundi. J'ai refusé, demandé un délai correct pour dire au revoir aux enfants. Elle m'a proposer le 1er février ou le 8. Ensuite, mi-mars au mieux, et enfin, ma place serait donnée aux suivantes. J'ai choisi le 8 février, bordel, en rentrant de Londres, j'serais salariée à la Mairie de Paris. C'était juste incroyable, et j'étais juste bien, juste avec des immenses ailes que nous seuls pouvions voir, on était deux à être au courant. J'ai appelé mon père dans la foulée. On était trois à partager ça. Plus tard, LB m'a fait remarqué que ça aurait été cool de prévenir M. "C'est ton copain quand même!". Ouais.

Tout allait bien. Seulement voilà, quand j'ai voulu démissionner, le lendemain, ma directrice m'a dit qu'elle ne me laisserait pas partir comme ça. J'écris la version courte, les détails m'ont envoyée au bord de la crise de nerfs, dans les chiottes, à appeler mon Papa, pour ne pas craquer et lui donner la satisfaction de l'insulter et donc d'être en tort.

J'écris dans le train là, ma lettre de démission est partie en recommandé par internet au moment même où on s'engueulait pour la dernière fois dans les couloirs. Et demain matin, il me faudra l'annoncer aux mamans. Et soutenir leurs regards.

Mais le 8 février, j'aurais l'employeur que je voulais. Et advienne que pourra.



Le 09 février, j'ai commencé à travailler dans ma nouvelle crèche. Elle ne me rapproche pas de chez moi, mais c'est la Mairie de Paris, avec tous ses avantages. Je suis dans la section des petits bébés (parce que c'est une grande crèche, il y a six sections pleines, au lieu de trois habituelles. Petits bébés, grands bébés, petits moyens...), avec deux collègues. Notre section est directement reliée à celle des grands bébés, avec trois autres collègues. Je fais donc directement partie d'une équipe de six personnes. Je m'entends bien avec elle, je suis la 6ème et j'étais très attendue, on discute et tout, mais. Mais il n'y a pas l'ambiance des Lilas, il n'y a pas Audrey, Sonja, Zohra, Aurélie. Il n'y a pas Estelle et Monica, il n'y a pas Marie et Francette pour faire divinement bien la cuisine, et.
Il n'y a pas Médine, Ali, Donovan, Jahyna, Jade. Kaylian. Alors voilà.
Mes journées sont paisibles et détendues, selon LB je suis de meilleure humeur et moins préoccupée, moins tendue, j'ai meilleure mine, et c'est plutôt cool tout ça.

Je m'adapte bien. Chez les grands bébés, il y a Célestin, un enfant très discret qui est venu directement vers moi et s'illumine quand on se voit; il vient autant que possible de mon côté, dès que la porte est ouverte. Dans ma section, il y a Gloria, Paul, Valentin, Charlotte, Munda, Vivianne. Forcément, la complicité n'est pas la même que chez les grands. Forcément, ces enfants ont un foyer relativement stable, et la relation au parent est réellement légère.

J'ai juste troqué le stress contre un boulot moins passionnant. Pour un an, 6 mois dans cette crèche, 6 mois ailleurs. Un an de titularisation, puis je pourrais choisir un endroit plein de social, un endroit où j'me sentirais. Utile.



Ecrit par Kyrah, le Samedi 6 Mars 2010, 00:28 dans la rubrique "Actualités".

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