Easy as a kiss we'll find an answer ...

J'ai tous mes pieds qui n'touchent plus terre

Le week-end dernier était le plus équilibré depuis. Des mois.

Vendredi, j'rentre du travail pour le trouver chez moi, j'ai même pas le temps d'enlever mes chaussures, j'ai des cheveux plein devant les yeux, et ses lèvres atteignent les miennes, un baiser pressé, un baiser qui dit tout. Et il rougit en s'écartant, j'avoue je craque totalement là. "Désolé, j'pouvais pas attendre une minute de plus, tu as mis une éternité à arriver!". Ok. J'respire. On discute, j'suis dans ses bras et le reste j'ai oublié que ça compte, mon chat me fait son gros câlin de retrouvailles, LB sourit, parce qu'il lui a déjà fait un max de câlins, mais c'est juste que ça compte pas, c'était pas les miens. Il respecte ce moment et j'suis aux anges.
Le début de soirée passe tranquille, on a dû matter une ou deux séries, j'me souviens plus trop bien, on dîne, des crêpes, on rit, je mange un peu, j'ai faim. Vraiment faim, genre mon estomac gargouille et tout. J'souris en le voyant me regarder manger. Genre c'est un miracle, et il savoure. J'cale au bout de trois crêpes, et j'me sens en pleine forme.


Puis. Il me dit plusieurs fois "tu vas pas prendre ta douche?", et j'me sens mal, j'me demande si je pue, s'il en a marre qu'on discute, je sais pas. J'finis par y aller, il est si insistant que j'suis morte de trouille à l'idée de même pas sentir que ma propre odeur est désagréable!
Rapidement, dix minutes après tout au plus, j'suis propre, certaine de sentir comme d'hab', le gel douche, ma peau, enfin une odeur qu'il aime normalement; j'sors en peignoir, et.

Vous savez quoi? C'est PAS un mec romantique. Mais vraiment pas. J'le connaissais avant, j'ai rencontré sa sœur, et je SAIS que ce n'est PAS un mec romantique. Je SAIS qu'il n'aime pas ça parce que c'est hyper cliché, qu'il se sent con et tout et tout. Mais putain, putain de bordel de merde, j'en suis vulgaire et sur le cul, je reste bouche bée et le cœur qui s'arrête, faut qu'on stoppe ça, j'vais finir par plus en pouvoir. Et j'me sens drôlement conne hein, d'avoir peur tout le temps après tout ça.


Donc. J'sors de la salle de bain, qui donne sur la chambre en fait. La chambre illuminée de bougies. Avec lui sur le lit, qui m'attend, avec de l'huile de massage en évidence, et sa tête trop timide genre il appréhende ma réaction. Nan mais quelle putain de réaction j'pourrais avoir, à part le ventre qui se tord de tant d'attention, à part le souffle coupé, à part me dire que merde, ça m'arrive tout le temps de. Trembler et de. Plonger mes yeux dans les siens et tout dire. En un regard.

Et wahou. (_{sauf que c'est un super méga début de ouf, et comment on va faire pour que la suite soit à la hauteur, hein? comment on va faire pour que nos coeurs s'arrêtent encore des secondes entières, que notre souffle se coupe aussi brusquement. Comment on va faire. Pourquoi c'est si merveilleux et pourquoi j'arrête pas de penser à la fin, et puis à mon ex, à nos débuts, à la fin.)}

J'ai un copain, il est. Awesome. Et encore mieux que ça; mais. J'peux pas avoir des mots pour tout. Et il dit toujours les mots doux en premier, parce qu'il sait que j'en suis pas encore capable. Mais j'peux sentir son arythmie et aussi son souffle coupé quand j'ose. Lui dire que je suis simplement incroyablement bien.

Et quand je chantonne "laisse moi tomber amoureuse, du bord de la Terre. Laisse moi tomber, dans l'escalier sans me faire mal..." Il murmure qu'il veut pas me faire mal. Jamais. Ah ui et. J'suis jalouse. Lui aussi. J'ai adoré qu'il soit beaucoup trop déraisonnablement jaloux, et le rassurer. Et lui avouer ma jalousie aussi. Et qu'il en rit. Parce que. "Nan mais t'es sérieuse?! c'est impossible que tu sois jalouse... Tu es.... Wah!". Et peu importe. Peu importe que j'sois pas son type et qu'il soit pas le mien, peu importe tout. Rien n'importe.

Ensuite, y'a eu le samedi. Le samedi soir, j'le passais chez Aurélie, mon ancienne collègue, avec Audrey, Sonja et Zohra. Et il avait l'air tout triste, et il avait pas envie qu'on se quitte, et ça tombait drôlement bien, j'en avais pas envie non plus. Un soir de tempête en plus. Appel rapide à Aurélie. "c'est réservé aux filles?" "si tu veux venir avec LB, nan, c'est pas réservé aux filles!!!!!". Ok. Il faut savoir qu'elle ne savait même pas encore que j'avais rompu avec M. et qu'elle ne connaissait LB qu'aux nombreuses fois où il est venu me chercher au taff pour aller au ciné, ou traîner sur Paris. Un sourire jusqu'aux oreilles, LB est rouge et super timide, mais. On y va, et, c'est juste trop bien. J'le laisse un peu seul, il peut pas parler de tout, mais j'le présente à mes amies, et j'ai jamais fait ça avant. Je séparais bien mon copain et mes amies. J'avais pas envie.

On part vers 1h du mat', c'est pas encore la tempête, on rentre avant 2h, on file sous la couette, il rit de mon regard explosé, dans le vague, j'me couche toute habillée, il me déshabille sans arrière pensée, juste parce que "mais après tu pourras pas bien dormir, tu auras trop chaud!". J'm'endors dans ses bras juste comme ça, comme une gamine, j'me sens totalement en sécurité, le vent se lève, mon chat vient se blottir contre nous, il a peur, LB nous entoure de ses bras. Je dors. Profondément. Je rêve. Je me réveille tout doucement, juste pour m'assurer qu'une partie du rêve est vraie et j'me rendors. Finalement, à 5h du matin j'ai fini ma nuit, et c'est énorme. Je suis en pleine forme, dans ses bras, j'm'écarte un peu pour l'observer. J'me sens bien.
J'ai eu faim deux jours consécutifs, j'ai dormi un peu à chaque fois, je. J'en reviens pas. Et au ptit dèj' du dimanche, j'ai encore faim! Quatrième repas en trois jours. LB est ravi, et j'ai du mal à bien comprendre; mais. Ce week-end était surréaliste et terrible. Merveilleux. Enchanteur.

J'oublie pas toutes nos discussions sérieuses, un avenir?, mes peurs, mes cauchemars, mon passé, toutes les questions que j'ai esquivé pendant des mois et auxquelles je commence simplement à répondre, petit pas par petit pas. Il est d'une patience rare. Parce que je sais qu'il voit chaque changement de regard (ou presque), chaque ombre dans mes yeux. Qu'il me dit qu'il voit, qu'il me demande. Qu'il respecte mon silence et que si j'y reviens pas, il repose la question plus tard. Je fais des efforts pour y revenir moi même, du coup. J'oublie pas quand il écrit "je t'a....". Parce qu'il est capable de l'écrire en entier, mais après, moi j'me sens un peu mal. Après, j'ai peur. J'oublie pas, quand il murmure que quand même, il a un peu peur de nous deux parce qu'il tient beaucoup beaucoup à moi. Et qu'en fait, il n'a pas l'habitude.

J'oublie rien. Mais y'a pas de mots pour tout.

Mon week-end parfait et équilibré s'est achevé dimanche, avec le rangement et ménage, avec les tâches à la con que je n'ai pas repoussées _{(sauf l'eau du terrarium de mes tritons, j'avoue)}, et j'me suis sentie trop bien ensuite.

Juste comme là. A 1h23, j'me sens pas du tout fatiguée, je me sens même jolie, comme d'hab' quand je stresse, j'ai des pieds super doux et de jolies mains, comme d'hab' j'ai pris énormément soin de moi, et de mon chez moi. Comme d'hab', c'est impeccable du dessus du lit à l'intérieur du frigo, et j'me sens absolument détendue.

J'ai juste hâte d'être à nouveau dans ses bras.

Ecrit par Kyrah, le Samedi 6 Mars 2010, 01:02 dans la rubrique "Actualités".

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